dimanche 16 février 2014

Nouvelle armée : les hommes-bêtes !

Encore plus crasseux, encore plus violents et destructeurs que les guerriers du chaos, j'ai nommé les Hommes-Bêtes.
J'ai mis un peu de temps à m'y mettre mais finalement c'est bon : j'ai peint mes 1250 points et les ai même expérimenté à un tournoi local en doublette avec du bon vieux chaos de nurgle !

En attendant les photos qui vont pas tarder à arriver, voilà un peu de fluff que j'ai écrit pour témoigner de la violence de cette armée :

L'embuscade

L'impétueux chevalier Marcus Vanberg ordonna à ses hommes de s'arrêter brusquement. Il contempla la cime des sombres arbres qui se présentait devant eux puis descendit de sa monture comme pour constater par lui-même l'étrangeté de la scène. Son régiment de cavalerie comprit alors que pour la première fois le doute envahissait leur champion.
Il y avait à peine une heure, le fier détachement bretonnien du Champagnais pénétrait dans cette forêt qui leur paraissait nullement inquiètante. Cependant, une dense brume s'était formée au fur et à mesure de leur avancée. Les ombres sinistres d'une végétation de plus en plus lugubre et malsaine semblaient se refermer sur eux ne laissant plus entrevoir la moindre lumière du soleil. Les caquètements des oiseaux avaient laissé place à des bruissement inquiétants se fondant dans un brouillard malfaisant qui encrassait les cuirasses des hommes. Marcus Vanberg savait pourtant qu'en rebroussant chemin, tout espoir n'était pas vain, mais la mission qui leur avait été confiée était trop importante pour céder à un doute. Après tout, même si les conditions étaient peu arrangeantes, le régiment de cavalerie d'élite et les quelques troupes de soldats étaient bien équipés pour parer l'assaut d'une bande de pillards un tant soit peu agressive.

Le champion retourna sur son destrier et fît signe à ses hommes d'avancer. Ce n'était pas une simple forêt qui allait retarder la progression des courageux soldats qu'ils étaient. Alors que le détachement se remit en route, un hurlement assourdissant résonna dans les tréfonds du bois. Les chevaux hennirent si fort qu'il fût impossible de savoir d'où le bruit provenait. Les hommes commencèrent à se bousculer devant la peur qui envahissait les yeux des chevaux. Trois autres cris retentirent, plus proches, mais de directions différentes. Alors que les buis commençaient à s'agiter à peine cent mètre devant eux, les cavaliers hurlaient des ordres confus à l'infanterie pour qu'elle tienne une ligne solide. Ils allaient probablement devoir faire face à un assaut mais ne pouvaient déterminer d'où provenait la menace. Dans le désordre qui commençait à se former, une flèche sifflante transperça le crâne d'un soldat au côté du capitaine d'infanterie Dulrik. Au milieu de ses hommes, il arracha le projectile du visage de la victime. Trop grossier pour provenir d'une race elfique. Il n'y avait plus de doute, c'était probablement un assaut d'hommes-bêtes. La majorité des soldats d'infanterie n'avaient entendu que des rumeurs sur ces créatures mais connaissaient quelques légendes particulièrement horribles à leur sujet, à l'inverse des cavaliers plus expérimentés qui avaient déjà combattu ces aberrations des sous-bois et savaient que leurs agressions ne devaient être prises à la légère.

Pour les incrédules, les histoires prirent une forme rationnelle lorsque cinq énormes minotaures déboulèrent sur leur flanc. Ces masses monstrueuses, d'au moins quatre cent kilos chacune, suintaient de haine par tous leurs pores. Ils fonçaient droit devant, des cornes grossières surmontées sur leur crâne bovin prêtes à empaler des dizaines de kilos de chair humaine. Quelques soldats levèrent leur bouclier devant eux mais sentaient que c'était inutile. La plupart de leur camarades étaient déjà en train de fuir les rangs, certains rampant dans la boue, terrifiés par la mort. L'impact fût d'une violence inouïe. Les hommes se firent pulvériser par la charge monstrueuse. Ceux qui ne finissaient pas broyés par la charge ou les armes des minotaures se faisaient piétiner sous d'énormes sabots rugueux. Les monstres étaient dans une fureur sans nom. Ils démembraient frénétiquement leurs victimes et les dévoraient alors que celles-ci criaient encore tel des enfants apeurés. Le capitaine Dulrik esquiva un minotaure mais s'effondra dans la boue au côté d'un cadavre encore haletant. Il parvint à asséner un coup d'épée dans le bras d'une bête mais son torse finit écrasé sous le poids d'un cheval éventré. 

Les cavaliers de Marcus Vanberg avaient lancé une contre-offensive mais elle semblait très mal engagée. En effet, pendant que les chevaliers luttaient du haut de leur destriers contre les minotaures enragés, le sang versé par l'assaut attirait de nombreux autres hommes-bêtes qui attaquaient de toutes parts. D'une taille plus raisonnable que les monstres bovins qui les accompagnaient mais pas moins imposants, plusieurs dizaines de barbares à l'apparence de boucs corrompus déchiraient les ventres des chevaux avec leurs hachoirs rouillés ou leurs fracassaient les pattes avec d'énormes massues. Les chevaliers arrivaient à en tuer quelques-uns mais la férocité de l'agression triomphait de leur courage. Leur acharnement témoignait d'une haine incommensurable à l'égard de la race humaine.

Le champion Marcus Vanberg luttait tant bien que mal quand tout à coup un minotaure se jeta sur son destrier. Il lui arracha les deux pattes avant à la force de ses bras, ce qui désarçonna le chevalier.
Pendant que sa monture se faisait écarteler à côté de lui, il se releva et se retrouva face à un homme-bête plus grand que les autres. Il était le seul à posséder une armure, qui, bien que crasseuse et rouillée, témoignait d'un rang supérieur au sein de la harde. Ce devait être une sorte de chef et si il venait à mourir, peut-être que les hommes pourraient voir les monstres de la forêt s'enfuir. C'était leur seule chance de survie. Le courageux chevalier saisit sa claymore et chargea la créature, alors que celle-ci était en train d'arracher la peau du visage d'un soldat au sol. Au moment où la lourde épée allait s'abattre sur la dangereuse bête, celle-ci se retourna et eu le temps d'esquiver l'attaque. Son bras parti avec la lame mais elle réussi à échapper au coup fatal. L'homme-bête hurla et asséna un revers de massue dans le dos du chevalier, emporté par le poids de son arme. Au moment de basculer dans la boue, il sentit que c'en était fini. A peine eu-t-il le temps de se retourner que ces jambes furent broyés par un minotaure. Le chef qu'il avait tenté d'assassiner le regarda de sa hauteur et commença à le frapper au visage avec ses sabots. Il le piétina jusqu'à ce que le chevalier ne soit plus reconnaissable par personne. Puis il cracha un glaire visqueux et urina sur la dépouille alors que les derniers hommes finissaient violés par sa suite monstrueuse.

A la fin de la soirée, le quinzième détachement de Champagnais n'était plus qu'un amas de chair humaine souillée par la haine.